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Prémices d'une définition universelle
 

1668, John Wilkins publie la description d'une mesure de longueur universelle. Une unité de mesure dans le système décimal qui serait la longueur d'un pendule qui oscille avec un battement d'une seconde. La longueur fondamentale est de 38 pouces de Prusse (1 pouce prussien = 26,15 mm), soit 993,7 mm. Dans ce même ouvrage, il en déduit la mesure du litre et du kilogramme, mais ne les nommes pas ainsi.

Tito Livio Burattini publie 7 ans plus tard un ouvrage, Misura Universale. Il renomme la mesure universelle de Wilkins en metro cattolico - mesure catholique -, c'est-à-dire « universelle ».

 

Plus d'un siècle plus tard le mètre va être adopté et son usage généralisé par l'esprit des Lumières et de la Révolution française. On cherche un système égalitaire. Pour rappel les longueurs étaient mesurées en référence à l'humain (le pouce, le pied, la toise) ; comme chaque être humain est différent, on prenait souvent comme référence le roi, ce qui était un symbole monarchique fort. En plus les mésures était différentes de localité en localité. Chaque fois il fallait de équivalences, au profit de quelqu'un et forcement à la perte pour l'autre.

En pleine période de la Révolution en France, on décidé de supprimer toute référence à un homme en particulier. Pour faciliter la diffusion du savoir, on choisit un étalon non humain unique. On doit tiliser des multiples et sous-multiples de 10. Fini le pied qui valait 12 pouces.

Une longue série de tentatives va ainsi être concrétisée par l'adoption à l'Assemblée nationale, le 8 mai 1790, de deux décrets (signés par le roi Louis XVI, le 22 août) relatifs au projet d'unification des poids et mesures, proposé par Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, permettant le début des travaux d'une commission de l'Académie française des sciences.

 

Première définition du mètre

Le rapport de l'Académie des sciences du 19 mars 1791 — présenté par Nicolas de Condorcet — préconisait, parmi les propositions de Jean-Charles de Borda, que l'unité de longueur, baptisée mètre, soit basée sur une distance correspondant à une partie de l'arc du méridien terrestre. Elle suggérait aussi que « l'on mesure, non pas tout un quart de méridien, mais l'arc de neuf degrés et demi entre Dunkerque et Montjuïc (Barcelone), qui se trouve exactement de part et d'autre du 45e parallèle et dont les extrémités sont au niveau de la mer. »

 

Le mètre est défini officiellement le 26 mars 1791 par l'Académie des sciences comme étant la dix-millionième partie de la moitié de méridien terrestre (ou d'un quart de grand cercle passant par les pôles), ou encore le dix-millionième de la distance pour aller par le plus court chemin d’un pôle à un point donné de l’équateur. Il s'avère que cette grandeur est quasiment identique au mètre du pendule défini à une latitude de 45° et au niveau de la mer, puisque celui-ci valait 0,993977 m de la nouvelle unité,

 

Toutefois, cette définition géophysique ne permettait pas de concrétiser le mètre pour le légaliser. En juin 1792, Jean-Baptiste Joseph Delambre fut chargé de mesurer la distance entre Dunkerque et Rodez pendant que Pierre Méchain mesura celle de Barcelone à Rodez. Ils devaient se retrouver à Rodez. Cela devait permettre d'établir précisément et concrètement la valeur du mètre.

 

En août 1793, la Convention nationale décréta que le système nouveau des poids et mesures se substituerait à l'ancien pour toute la République française.

C’est finalement la mesure de Delambre qui fut adoptée par la France le 7 avril 1795 comme mesure de longueur officielle

 

Le système métrique décimal est officiellement adopté en France par la loi du 4 juillet 1837 qui favorise la connaissance à l'étranger de ce système. Avant même d'y être officiellement adopté, il est progressivement utilisé aux Pays-Bas en 1816, en Grèce en 1836, en Espagne en 1849, en Italie en 1850, aux États-Unis en 1866, en Allemagne en 1868, au Canada en 1871, etc.

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